Coglès

Les origines

Ancien pagus de la cité de Rhedones, Coglès était le chef-lieu de l’antique circonscription du Coglais qui regroupait notamment les paroisses de Coglès, Montours, et La Selle-en-Coglès.

Dès le XI ème siècle, cette paroisse s’appelait Coglès et avait le titre de fief. Elle dépendait de l’abbaye de Saint-Melaine de Rennes, qui y possédait un prieuré.

Geoffroy, baron de Fougères, donna en 1204 sa terre de Coglès à son oncle tuteur, Guillaume l’Angevin, pour le remercier d’avoir administré ses domaines.

Les seigneurs de Coglès tirent leur nom de la paroisse de Coglès où ils possédaient leur château, édifié dans le bois de Gâtines au lieu-dit le Châtel. On distinguait encore les ruines au XVII ème siècle sur la motte féodale portant le nom de Motte-au-seigneur.

Coglès était situé au carrefour de plusieurs voies de communication. Le vicomte le Bouteiller signale une voie romaine de Nantes à Avranches se prolongeant vers le nord à l’est de Saint-Brice-en-Coglès et en gagnant Coglès pour se diriger vers Saint-James-de-Beuvron.

La paroisse de Coglès fut appelée, jusqu’à la révolution, Saint-Jean-de-Coglès, nom de son saint patron : Saint Jean-Baptiste.

Pendant la révolution, le prêtre Julien Hamard dût s’exiler à Jersey après avoir refusé de prêter serment à la constitution civile du clergé. Il reparut à Coglès lors de l’accalmie de la fin de 1796, puis se cacha après le 18 fructidor (4 septembre 1797). Arrêté en 1799, il fut réinstallé dans sa fonction en 1803 et mourût à Coglès en 1805.

Il a été découvert fin XIX ème, dans le mur d’une maison à la Pelterie, un petit calice qui aurait été dissimulé, pendant la révolution, par un prêtre réfractaire qui exerçait son ministère en secret. Il s’agit peut-être de l’abbé Julien Hamard….

Patrimoine de Coglès

  • L’église Saint-Jean-Baptiste (XII-XVII-XVIII ème siècle). Elle fut donnée au XII ème siècle par les évêques de Rennes à l’Abbaye de Saint-Melaine, qui y fonda un prieuré. La chapelle sud date de 1734. La chapelle nord, dédiée à la vierge, date de 1652. La façade occidentale et la tour avec son dôme en poivrière qui la surmonte portent l’inscription : « bâtie sous M. Lebreton Recteur en 1768 ». L’église était jadis entourée d’une litre tant intérieure qu’extérieure aux armes des seigneurs de Marbré. Ceux-ci possédaient un enfeu dans le chœur de l’église avec un tombeau élevé de terre à leurs armes. L’église contient plusieurs pierres tombales. L’une d’elles, dans le croisillon sud, figure en fort relief un homme vêtu d’une courte cotte armoriée et les mains jointes. Les vitraux ne remontent pas au-delà du XIX ème siècle.
  • La mairie déléguée de Coglès, ancien presbytère, rénovée en 2002.
  • La sculpture face à la mairie, inaugurée en 2003,  » le sillage des celtes « .
  • Dans le bourg, une belle maison XVI ème siècle, restaurée en 1984, percée à son pignon de deux meurtrières. Sa façade possède des ouvertures en plein cintre et une corniche à modillons.

Aux environs du bourg

  • La grotte Notre dame de Lourdes (1879) et sa chapelle (1881), situées au lieu-dit La Potelais, au bord du ruisseau le Tronçon, frontière naturelle entre Bretagne et Normandie.
  • Le chêne pédonculé, au lieu-dit la Potelais, classé arbre remarquable de Bretagne par le mce avec 8,40 m de circonférence et âgé de 300ans.
  • Le manoir de la Bretonnière est un édifice bâti au XV et XVII ème siècles. Il est orné d’une tourelle carrée percée d’arcades en plein cintre, supportée par d’élégants piliers et surmontée d’étroites ouvertures. Il existait un cadran solaire en ardoise, gravé du monogramme IHS, fixé sur l’un de ces piliers. Sa chapelle a été détruite en 1841.
  • Le manoir des Longrais (XVI-XVIII ème siècles), partiellement reconstruit au XVIII ème siècle,  présente des toits à longs pans, un pignon ouvert et une élégante tour d’escalier en façade.
  • Le manoir de la Bouverie (XVII-XIX ème siècles) conserve une tour carrée qui renferme un grand escalier de pierre.
  • La maison située au village de La Noë, à deux logis, de composition symétrique en élévation. Inscription sur linteau en pierre au-dessus de l’ouverture principale en façade ; « fait par Guil. Pranveille …. l’an 1714 »
  • Le puits à double étage, au village du Petit Gué, était surtout utilisé avant 1960 et l’arrivée de l’eau courante dans le village. La ferme du haut puisait l’eau au niveau supérieur avec le moulinet et la ferme du bas avec un seau.

Montours

Les origines

Vers 1151, Raoul II, seigneur de Fougères, possédant en Montours le château de Valaines, donna aux chanoines réguliers de Rillé, pour son propre salut et pour celui de l’âme de son père Henri, les dîmes de la châtellerie de Valaines. Celles-ci comprenant les recettes de passage, du moulin, du four, du marché et du cens. Il fit solennellement ce don dans l’église abbatiale de Rillé.

A Valaines, une motte féodale subsiste sur l’emplacement de l’ancien château- fort détruit entre 1600 et 1630. Lors de la réformation de 1676-1680, la seule terre noble de la paroisse de Montours était la seigneurie de Bonteville. Cette seigneurie était tenue en juveigneurie de Saint-Brice par Jean Hay,seigneur de la Montagne, et dame Antoinette-Françoise du Hallay son épouse.

Au début de 1791, le prieur-recteur, dom François Turges, tergiversa beaucoup à l’occasion du serment constitutionnel. Il le traita d’abominable en chaire. Il s’exila à Jersey en 1792. Il ne revint qu’après la tourmente et fut réinstallé en 1803 à Montours.

Patrimoine de Montours

  • L’église (1852-1867-1893) est sous l’invocation de Saint Martin. L’ancienne église se composait d’une nef très antique, dit-on, à laquelle on avait ajouté deux chapelles vers 1733. Elle était entourée d’une « litre » aux armes des seigneurs de Bonteville qui possédaient aussi, dans le chœur, une tombe armoriée. Il ne reste plus rien de l’ancienne église dédiée à Saint-Melaine. En 1852, on commença par y adjoindre une tour, reconstruite entièrement en style ogival formant une croix en 1867, puis restaurée en 1892-1893. Les vitraux et la cuve baptismale, seuls rescapés de l’ancien mobilier, datent de 1817. On y a replacé quelques pierres tombales du XVII ème siècle.
  • Le presbytère (XVIII ème siècle) est situé à 30m au sud de l’église. Dans l’ancienne cuisine, on retrouve des éléments de retable en granit du XVI ème siècle, provenant de l’ancienne église détruite. Sa façade conserve une niche du XVIII ème siècle, probablement un réemploi de l’ancienne abbaye de Rillé. Au début des années 2000, le presbytère a été rénové pour devenir la nouvelle mairie.
  • Du belvédère du Tertre, situé à 100 m de  l’église, vous  découvrirez  l’ une des plus belles vues du Coglais. Vous y trouverez une table d’orientation.

Aux environs du bourg

  • Le manoir de Bonteville(XV-XVI ème siècles). Bonteville était une seigneurie qui relevait du marquisat de Saint-Brice, avec une juridiction de moyenne justice qui s’exerçait au bourg de Montours. Propriété d’Alix Gouyon, femme d’Harscoët du Hallay, en 1380, il entra dans la famille du Hallay en 1574. Cette famille du Hallay était l’une des plus anciennes de la contrée et tirait son origine du manoir du Hallay situé en la commune de Landéan. Le manoir passa par alliance en 1663 aux Hay. Jean Hay, seigneur de la Montagne, épousa en 1656 Antoinette-Françoise du Hallay, dame de Bonteville. Leurs fils Joachim Hay fut qualifié de « compte de Bonteville et baron de la Montagne ». Le manoir passa par alliance aux Hay de Nétumières en 1779 lorsque Mary-Paul Hay, marquis de Nétumières, épousa Émilie Hay de Bonteville sa parente. Pendant la révolution, on retrouve Auguste Hay de Bonteville comme l’un des fidèles d’Aimé du Bois-Guy. Il existait une chapelle, fondée le 22 octobre 1665 par Jean Hay et son épouse, à côté du manoir, et était sous l’invocation de la Sainte-Vierge et de Saint-François. Le manoir est en cours de restauration.
  • Le manoir de Brézel. Il appartenait aux de la Vieuxville en 1513, aux du Chastellier en 1539, aux seigneurs de Villavran jusqu’en 1588, puis aux de la Haye, seigneurs de la Haye de Saint-Hilaire, qui le vendirent en 1615 aux Préhu, sieurs de la Gendrière, qui l’avaient encore en 1680. Il était aux Gesland,sieurs de Lauvrais, en 1744.
  • La chapelle Sainte-Anne (XI-1858-1949), située à Valaine, a été reconstruite en 1858. L’ancienne chapelle dépendait autrefois du château-fort aujourd’hui disparu. Seul subsiste de la vieille chapelle, le remarquable portail de style roman avec ses trois archivoltes cintrées et ses colonnes à chapiteaux. On y vénère à l’intérieur une statue de Sainte-Anne, autrefois mutilée en 1793. Durant les époques troublées, la prière à Sainte-Anne retrouve un regain de ferveur. Au cours de la seconde guerre mondiale, l’abbé Patin fait vœu pour sa paroisse d’ériger une chapelle dédiée à Saint-Michel. Mais les fonds ne le permettant pas, on décida de restaurer la chapelle Sainte-Anne et de la surmonter de l’Archange Saint-Michel. Le 2 octobre 1949 eu lieu la bénédiction de l’Archange devant 5000 pèlerins.
  • Le manoir (1715-1732), situé au lieu-dit Le Rocher Noury, fut édifié par Jean-Baptiste Morasain et son épouse Perrine Cochet. Inscriptions; « F.F.P.IV. COCHET ET LETANDRE 1715 » et « M.I.MORASAIN. DM. P.COCHET 1732 ».
  • L’ancien manoir de la Boivandière. Il était aux du Hallay,seigneurs de Bonteville, en 1513. Les bâtiments actuels datent de 1780.
  • L’ancien manoir de Valnel. Il était aux du Hallay, seigneurs de Bonteville, en 1513, passa par alliance en 1676 aux Hay, seigneurs de la Montagne, qui l’avaient en 1740.
  • La maison (XVII ème – XVIII ème siècles), située au village de la Joulière, dont le 1er logis est du XVII ème, et le second construit en 1786.
  • Les moulins à eau : du Haut et Bas Roulais,Neuf et de Quincampoix.

La Selle-en-Coglès

Les origines

La commune de la Selle-en-Coglès doit son origine à un petit monastère (cella) dont l’histoire demeure inconnue.

La paroisse s’est développée autour d’un prieuré de l’abbaye de Saint-Florent-de-Saumur en Anjou, l’église appartenait dès le XII ème siècle à cette Abbaye. La dîme se levait à la onzième gerbe et était à peu près par moitié entre le recteur et les religieux de Saint-Florent-de-Saumur. L’église est sous l’invocation de Saint-Pierre.

La seule terre noble de cette paroisse était la terre de la Pichonnais.

Le seigneur du Rocher-Portail semble être le seigneur fondateur de l’église. Jusqu’au XIX ème siècle, La Selle-en-Coglès est appelée La Celle-en-Coglais.

Patrimoine de La Selle-en-Coglès

  • L’église Saint-Pierre (1842-1904-1905). elle fût édifiée en remplacement d’un sanctuaire primitif reconstruit à la fin du XIII ème ou au début du XIV ème siècle. Elle se compose d’une simple nef à chevet droit, son mur sud conserve une baie romane bouchée et un contre fort de la même époque. On y voit quelques fenêtres trilobées et un porche en arc brisé. La façade est moderne, la tour date de 1842. Le chapitre, construit par Gilles Ruellan, date de 1609. Le retable majeur et la chaire datent du XVIII ème siècle. Le retable de l’Annonciation est également du XVIII ème siècle. Les seigneurs du Rocher-Portal en Saint-Brice-en-Coglès possédaient un enfeu dans le chœur.
  • Un aveu de 1459 signale une ancienne chapelle qui était située autrefois près du bourg de la Selle-en-Coglès.

Aux environs du bourg

  • Le manoir de La Vieuville (XVII ème siècle), restauré au XX ème siècle,  dépend du château de La Vieuville. Ce château, édifié  en 1806, a été entièrement détruit  dans la nuit du 20 au 21 juillet 1982.
  • L’ancien manoir de la Pichonnaye, situé route de Coglès,  était aux le Séneschal, seigneurs du Rocher-Séneschal, en 1440 puis, en 1513, à Alixe Le Sénéchal, fille de feu Pierre Le Sénéchal, sieur du Rocher. Il passa à la famille de Moucheron en 1642, à escuyer Claude Guérin sieur de la Pilais en 1680, puis aux de Farcy seigneurs du Rocher-Séneschal qui le vendirent en 1754 aux Guérin marquis de Saint-Brice.
  • L’ancien manoir de la Cordionnaye ou de la Cordonneraye, situé route de Coglès était possession des le Séneschal,seigneurs du Rocher-Séneschal, en 1513. Il resta entre les mains des seigneurs du Plessis-Séneschal en Saint-Brice-en-Coglès jusqu’en 1789.
  • L’ancien manoir de la Petite Branche, situé sur la route reliant Coglès à celle de Saint-Ouen-la -Rouerie à Saint-Brice-en-Coglès. Il était en 1513 aux de Porcon, seigneurs des Renaizières, puis aux Barrin, seigneurs de la Galissonnière, qui le vendirent en 1653 avec le Plessis-Sénéchal aux de Farcy, seigneurs de Saint-Laurent. Il resta entre les mains des seigneurs du Plessis-Séneschal en Saint-Brice-en-Coglès jusqu’en 1789.
  • L’ancien manoir de La Beaucerie (XVII ème siècle) fût remanié au XIX ème siècle et restauré au XX ème siècle.
  • La longère (XVII ème siècle), située à Goutus-Gérard. Les parties agricoles (XVII ème et XVIII ème siècles) sont partiellement datées de 1705.
  • La maison (1769-XIXème siècle), située au lieu-dit La Totinais.
  • Le moulin à eau de la Médais

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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